Et je ne doute pas que tous puissent nier ce conseil, car peu, il me semble, se révèlent innocents, si la vérité sortait. Voici mon conseil, ô roi, que tu gardes Thorolf près de toi, et qu'il soit dans ta garde, et qu'il porte ton étendard, et qu'il soit à la proue de ton navire ; pour ce devoir, aucun homme n'est plus qualifié. Ou si tu veux qu'il soit un baron, alors donne-lui une concession vers le sud dans les fjords, où se trouve toute sa famille : tu pourras alors garder un œil sur lui, pour qu'il ne devienne pas trop puissant pour toi. Mais confie les affaires ici à Halogaland à des hommes modérés et qui te seront fidèles, et qui ont des parents ici, des hommes dont les proches ont occupé la même fonction ici auparavant. Nous deux, les frères, sommes prêts et disposés à offrir un tel service selon ta volonté ; notre père a longtemps eu les affaires du roi ici, et elles ont prospéré entre ses mains. Il est difficile, ô roi, de placer des hommes en tant que gérants ici, parce que tu viendras rarement toi-même ici. La puissance de cette terre est trop petite pour nécessiter ton arrivée avec une armée, pourtant tu ne peux pas revenir ici avec peu de suiveurs, car il y a ici beaucoup de gens déloyaux.’ L'accent du roi était très fâché à ces mots, mais il parlait calmement, comme c'était toujours son habitude quand il entendait des nouvelles de grande importance. Il demanda si Thorolf était chez lui à Torgar. Harek dit que ce n'était pas probable. 'Thorolf,' dit-il, 'est trop sage pour être sur le chemin de tes suiveurs, ô roi, car il doit deviner que tout ne sera pas aussi secret mais tu en viendras à savoir ces choses. Il est parti vers le nord à Alost dès qu'il a entendu dire que tu descendais vers le sud.’ Le roi parla peu de cette affaire devant les autres hommes ; mais il était facile de voir qu'il était enclin à croire les paroles qui avaient été prononcées. Après cela, le roi poursuivit son chemin, les fils de Hildirida lui rendant un hommage honorable avec des présents au départ, tandis qu'il leur promettait son amitié. Les frères se trouvaient une errance à Naumdale, et passaient par des chemins détournés pour croiser le chemin du roi à l'occasion ; il recevait toujours bien leurs paroles. Chapitre 13 - Thorgils va voir le roi. Il y avait un homme nommé Thorgils Yeller, un domestique de Thorolf, honoré plus que tout le reste de sa maison ; il avait suivi Thorolf dans ses voyages itinérants en tant qu'homme de proue et porte-étendard. Il avait été à la bataille de Hafr's Firth, dans la flotte du roi Harald, et il dirigeait le navire même que Thorolf avait utilisé dans son errance. Thorgils était fort de corps et de cœur très audacieux ; le roi lui avait offert des cadeaux amicaux après la bataille, et lui avait promis son amitié. Thorgils était gérant à Torgar, et y régnait quand Thorolf n'était pas à la maison. Avant que Thorolf ne parte cette fois-ci, il avait compté tout le tribut du roi qu'il avait apporté des montagnes, et l'avait remis à Thorgils, lui demandant de le transmettre au roi, s'il ne rentrait pas lui-même avant que le roi ne retourne vers le sud. Ainsi, Thorgils prépara un grand navire de charge appartenant à Thorolf, et mit le tribut à bord, et emmenant une vingtaine d'hommes, il navigua vers le sud après le roi, et le retrouva à Naumdale. Mais quand Thorgils rencontra le roi, il lui transmit les salutations de Thorolf, et dit qu'il était venu avec le tribut des Finnois envoyé par Thorolf. Le roi le regarda, mais ne répondit pas un mot, et tous virent qu'il était en colère. Thorgils s'en alla alors, pensant trouver un meilleur moment pour parler au roi ; il chercha Aulvir Hnuf, et lui raconta ce qui s'était passé, et lui demanda s'il savait ce qui n'allait pas.