Egil avait des traits saillants, un front large, avec de gros sourcils, un nez pas très long mais très épais, des lèvres larges et longues, un menton extrêmement large, tout comme ses mâchoires. Il avait le cou épais et des épaules plus larges que la plupart des hommes, ses traits étaient durs et il était terrible quand il était en colère. Il était bien fait, plus grand que la moyenne, avait les cheveux gris de loup et épais, mais devint chauve très tôt. Il avait les yeux noirs et la peau brune. Mais comme il était assis (comme il a été écrit auparavant), il abaissait l'un de ses sourcils vers la joue, l'autre vers la racine des cheveux. Il ne voulait pas boire maintenant, bien que la corne lui soit portée, mais il fronçait alternativement ses sourcils. Le roi Athelstan était assis sur le haut siège. Il posa également son épée sur ses genoux. Après qu'ils s'étaient assis un certain temps, le roi tira son épée du fourreau, retira de son bras un gros anneau d'or, le plaça sur la pointe de l'épée, se leva et le traversa le sol, et le tendit à Egil par-dessus le feu. Egil se leva, tira son épée et traversa le sol. Il piqua la pointe de l'épée à l'intérieur de l'anneau, le saisit et revint à sa place. Le roi retourna s'asseoir dans son haut siège. Mais quand Egil fut assis, il enfila l'anneau à son bras, et ses sourcils retrouvèrent leur place. Il posa maintenant l'épée et le heaume, prit la corne qu'on lui tenait et la but d'un trait. Puis il chanta : 'Monarque cuirassé, dieu de la bataille, Fait tinter le cercle Pendu, abandonnant son propre bras, Sur mon poignet foulé par le faucon. Je porte au bras qui brandit l'épée Heureusement le bracelet en or rouge. Le nourrisseur du faucon de guerre trouve justement Une telle récompense en louange.’ Puis Egil but sa part et discuta avec les autres. Peu de temps après, le roi fit apporter deux coffres; deux hommes en portaient chaque. Tous deux étaient remplis d'argent. Le roi dit : "Ces coffres, Egil, tu les auras, et si tu retournes en Islande, tu apporteras cet argent à ton père ; je le lui envoie en paiement pour un fils. Mais tu distribueras une partie de l'argent parmi tes parents et ceux de Thorolf que tu jugeras les plus honorables. Mais tu prendras ici en paiement pour un frère avec moi, des terres ou des biens, comme tu voudras. Et si tu veux rester avec moi longtemps, alors je te donnerai honneur et dignité, tels que tu pourras les nommer toi-même."