Chant XII ARGUMENT. – Roland, toujours à la recherche d’Angélique, voit une femme qui lui ressemble dans les bras d’Atlante, lequel, changé en chevalier, paraît l’emporter. En le poursuivant, Roland parvient à un palais enchanté, où arrive également Roger qui court après celui qu’il prend pour le ravisseur de Bradamante. Angélique y arrive, elle aussi, et y trouve Roland, Sacripant, Ferragus, Gra- dasse et d’autres guerriers. Une querelle s’élève à son sujet entre quelques-uns d’entre eux, ce qui procure à Ferragus l’occasion de s’emparer du casque de Roland. Angélique se dirige vers le Levant et trouve dans un bois un jeune homme mortellement blessé. – Ro- land va vers Paris et détruit deux troupes de Maures. Plus loin il découvre un repaire de malandrins qui retiennent Isabelle prison- nière. Lorsque Cérès, ayant quitté la mère des dieux, fut revenue en toute hâte dans la vallée solitaire où le mont Etna pèse sur les épaules d’Encelade foudroyé, elle ne trouva plus sa fille où elle l’avait laissée, loin de tout chemin fréquenté. Après s’être déchiré le visage, le sein, les cheveux, elle saisit deux pins ; Elle les alluma aux feux de Vulcain et voulut qu’ils ne pus- sent jamais s’éteindre. Les tenant chacun dans une main, elle monta sur son char traîné par deux serpents, et chercha parmi les forêts, les champs, les monts, les plaines et les vallées, fran- chissant les fleuves, les marais, les torrents. Elle chercha sur terre et sur mer, et après avoir exploré la surface du monde en- tier, elle descendit dans les profondeurs du Tartare. Si, comme il en avait le désir, Roland eût possédé le pou- voir de la déesse d’Éleusis, il n’aurait, dans sa recherche – 218 –