sés, car depuis que, dans la forêt voisine du château construit par Atlante à la cime d’un rocher, Bradamante lui avait enlevé l’anneau, il était tombé dans la disgrâce du roi Agramant. Et si le frère de Ferragus, Isolier, qui l’avait trouvé lié à un arbre, n’avait pas raconté la vérité au roi, il aurait été pendu. Sur les prières d’un grand nombre de ses chevaliers, le roi chan- gea de résolution, alors qu’il lui avait déjà fait mettre le lacet autour du cou. Il le lui fit enlever, mais en lui jurant qu’à la première faute il le ferait pendre. C’était cela qui faisait marcher Brunel le visage triste et la tête basse. Farurant venait après lui, guidant les cavaliers et les fantassins de la Mauritanie. Immédiatement après, s’en venait le nouveau roi du Liban. Il avait avec lui les gens de Constan- tine, Agramant lui ayant donné la couronne et le sceptre d’or que possédait jadis Pinador. Soridan marche à la tête des hommes d’armes de l’Hespérie, et Dorilon avec ceux de Ceuta. Pulian précède ceux de Nasamone ; le roi Agricalte entraîne ceux d’Amonie, Malabu- ferse ceux de Fezzan. La troupe qui suit vient de Canarie et du Maroc ; elle est commandée par Finadure. Balastre conduit ceux qui étaient auparavant sous les ordres du roi Tardoc. Deux escadrons, l’un de Mulga, l’autre d’Arzilla, viennent ensuite. Le dernier a toujours son ancien chef ; le premier l’a perdu, aussi le roi le confie à son fidèle ami Corinée. De même, Caïque reçoit le commandement des gens d’Almansilla qu’avait Tanfirion. Celui des soldats de Gétulie est donné à Rimedont. Puis vient Balinfront, à la tête des gens de Cosca. Cette autre troupe est formée des gens de Bolga ; ils ont pour roi Clarinde qui a succédé à Mirabald. Vient ensuite Bali- vers, que je veux que tu tiennes pour le plus grand ribaud de toute l’armée. Je ne crois pas en revanche, que dans tout le – 260 –