mon est tombé du ciel pour rendre cette cité à jamais inhabita- ble. » Satan, – ce ne peut être un autre que lui, – ruine et dé- truit la malheureuse cité. Tourne-toi et regarde les tourbillons de fumée produits par la flamme dévastatrice. Écoute la plainte qui retentit jusqu’au ciel et vient confirmer ce que te dit ton ser- viteur. C’est un seul homme qui, par le fer et le feu, saccage ta belle ville ; et devant lui chacun prend la fuite. » Comme celui qui commence par entendre le tumulte et le battement répété du tocsin, puis aperçoit près de lui, et le tou- chant presque, l’incendie que chacun connaissait déjà, tel est le roi Charles en apprenant cette nouvelle calamité, et en en rece- vant de ses propres yeux la confirmation. Il dirige sur-le-champ le gros de ses meilleures troupes vers l’endroit où il entend les cris et la grande rumeur. Charles appelle à lui le plus qu’il peut de ses paladins et de ses meilleurs guerriers, et fait porter sa bannière vers la place où le païen s’est retiré. Il entend la clameur ; il voit les horribles traces de sa cruauté ; il voit des membres humains épars de tous côtés. Mais en voilà assez pour le moment ; que celui qui volon- tiers écoute cette belle histoire revienne une autre fois. – 323 –