Voici Albertazzo, dont l'intelligence politique bannira Béranger et son fils de l'Italie. Il sera jugé digne que l'Empereur Othon lui donne sa fille Alda en mariage. Vois un autre Ugo. Ô magnifique lignée, dont la bravoure paternelle ne cesse de grandir ! Avec raison, il rabat l'orgueil des arrogants Romains ; il leur arrache le troisième Othon et le pontife, et les force à lever le siège tenace. Contemple Folco qui, après avoir légué à son frère tous ses biens en Italie, s'en va bien loin, au cœur des États Allemands, pour prendre possession d'un grand-duché. Il noue alliance avec la maison de Saxe qui, d'un côté, est en déclin. Il hérite par sa mère et, par sa descendance, il la restaurera. Celui qui s'avance désormais en notre présence est le second Azzo, plus porté sur la paix que la guerre ; il avance, entre ses deux fils Berthold et Albertazzo. Par l'un, Henri II sera vaincu, et Parme, du sang germanique, verra rejaillir un épouvantable cloaque à travers tous ses paysages découverts. Par l'autre, la glorieuse, sage et chaste comtesse Mathilde sera épousée. Sa vertu le rendra digne d'un tel mariage ; car en ces temps, il ne sera pas une gloire mince d'avoir presque la moitié de l'Italie en dot et la nièce d'Henri I. Voici le chéri de Berthold, ton Renaud, qui aura l'honneur insigne d'arracher l'Église des mains de l'impie Frédéric Barberousse. Voici un autre Azzo, celui qui aura sous son contrôle Vérone et son territoire magnifique ; et il sera nommé marquis d'Ancône par Othon IV et Honoré II. Il serait trop long de te montrer tous les individus de ton sang qui auront le gonfalon du consistoire, et de te raconter toutes les entreprises qu'ils surmonteront pour l’Église romaine.