Diviciacos souffrait plus que lui : malgré la grande influence qu'il avait dans son pays et en Gaule, il avait aidé son frère, plus jeune et sans influence, à gagner en stature. Ce pouvoir et cette richesse acquises étaient maintenant utilisés non seulement pour affaiblir sa position, mais aussi pour préparer sa chute. Pourtant, c'était son frère, et l'opinion publique comptait également. Si César le traitait avec rigueur, tout le monde penserait que Diviciacos était d'accord avec cette décision et tous les Gaulois lui deviendraient hostiles. Diviciacos s'exprimait avec éloquence et versait des larmes. César lui prend la main pour le rassurer et lui demande de mettre fin à ses supplications. Il assure à Diviciacos que son amitié est assez précieuse pour passer outre l'offense faite aux Romains et l'indignation qu'il ressent. César fait venir Dumnorix, lui expose les griefs en présence de son frère, lui donne des conseils pour l'avenir et finalement pardonne le passé en raison de son frère Diviciacos. Il lui assigne également des gardes pour surveiller ses actions et échanges. Le même jour, informé par ses éclaireurs que l'ennemi s'était installé au pied d'une montagne à huit milles de son camp, César envoie une mission de reconnaissance pour examiner la montagne et ses accès. On lui rapporte que l'accès est facile. Il donne alors pour mission à Titus Labiénus, légat propréteur, d'occuper le sommet de la montagne avec deux légions pendant la troisième veille, et lui fait part du plan. De son côté, lors de la quatrième veille, César se dirige vers l'ennemi par le même chemin, avec toute sa cavalerie en avance. Cette dernière est précédée par des éclaireurs sous les ordres de Publius Considius, un soldat très expérimenté qui avait servi dans les armées de Lucius Sulla et de Marcus Crassus. Au lever du jour, alors que Labiénus occupait le sommet de la montagne et que César n'était plus qu'à quinze cents pas de l'ennemi, la situation était à son plus haut point de tension.