"Amis de Rome, César ne laissera pas les torts que l'on vous a infligés impunis." Arioviste a répondu que les lois de la guerre permettent aux vainqueurs d'imposer leur autorité aux vaincus comme ils l'entendent. Il a rappelé que c'est dans les traditions de Rome de dicter la loi aux vaincus, non pas selon les ordres d'un tiers, mais selon son propre gré. Il a affirmé qu'il s'abstenait de prescrire aux Romains l'utilisation de leurs droits et qu'il ne convenait pas qu'il soit contraint par eux dans l'exercice des siens. Il a expliqué que si les Héduens étaient ses tributaires, c'était parce qu'ils avaient tenté leur chance avec les armes, avaient combattu et avaient finalement perdu. Il a reproché à César de causer du tort à ses revenus en arrivant sur les lieux. Il a assuré qu'il ne rendrait pas les otages aux Héduens et ne leur ferait pas la guerre injustement. Cependant, il a exigé qu'ils respectent les accords qu'ils avaient conclus et paient chaque année le tribut. Sinon, leur titre de frères du peuple romain n'aurait pas grande utilité. César était prêt à combattre, lui garantissant qu'il découvrirait ce que des Germains, qui n'avaient jamais été vaincus et très formés à la guerre, étaient capables de faire. Parallèlement, César a été informé des ambassades des Héduens et des Trévires. Les premiers se plaignaient des Harudes qui ravageaient leur territoire. Ils avaient donné des otages, mais cela n'avait pas réussi à leur garantir la paix de la part d'Arioviste. Les Trévires, quant à eux, ont informé que cent clans de Suèves s'étaient installés sur les rives du Rhin et tentaient de traverser le fleuve. Ils étaient dirigés par Nasua et Cimbérios, deux frères. Troublé par ces nouvelles, César a jugé qu'il devait agir rapidement pour empêcher la convergence de la nouvelle troupe de Suèves avec les forces précédentes d'Arioviste, ce qui aurait rendu la résistance encore plus difficile.