Arioviste avait déconcerté tout le monde lors d'une entrevue en s'emparant de la parole. L'armée fut informée de son arrogance lors de la discussion, prétendant interdire aux Romains toute la Gaule. De plus, ses cavaliers avaient attaqué les nôtres, provoquant une rupture des pourparlers. Cette situation a accru leur impatience et renforcé leur désir de combattre. Le lendemain, Arioviste envoie une ambassade à César : Il souhaitait reprendre la discussion qui avait été interrompue et a demandé à César de fixer le jour d’une nouvelle rencontre. Sinon, César pourrait lui envoyer un de ses légats. César refusa de se déplacer pour le rencontrer, surtout après l'agression de la veille, lorsque les Germains n'avaient pas pu être empêchés de tirer sur nos soldats. Même l'idée d'envoyer l'un de ses représentants paraissait risquée face à ces barbares. Son choix se porte finalement sur Caius Valérius Procillus, un jeune homme courageux et très éduqué. Ce dernier parlait le gaulois, ce qui facilitait la communication avec Arioviste. Quand Arioviste l'a reçu dans son camp, il les a accusé d'espionnage devant toute son armée. Ils ont voulu s'exprimer, mais Arioviste les a fait arrêter et menotter. Le même jour, Arioviste avança et établit son camp à six miles de celui de César, au pied d'une montagne. Le lendemain, il contourna le camp de César pour établir son nouveau camp à deux milles plus loin, dans l’intention de couper les routes de ravitaillement en blé et autres vivres que les Séquanes et les Héduens envoyaient à César. Face à cette situation, durant cinq jours consécutifs, César fit sortir ses troupes du camp et les positionna en formation de bataille. Si Arioviste désirait combattre, il ne manquerait pas de circonstances favorables. Cependant, Arioviste est resté dans son camp pendant tous ces jours, refusant de déployer son infanterie.