L'unique possibilité de salut résidait dans la fuite. De cette façon, sans courir de danger, nos soldats en massacrèrent autant qu'ils le pouvaient avant la tombée du jour. À la tombée de la nuit, ils abandonnèrent la poursuite et retournèrent au camp, conformément aux ordres qu'ils avaient reçus. Le lendemain, César, sans donner à l'ennemi le temps de se remettre de son effroi, mena son armée vers le territoire des Suessions, voisins des Rèmes. Il arriva rapidement jusqu'à Noviodunum, leur capitale. On lui avait dit que la ville était sans défense, alors il tenta de la prendre rapidement. Cependant, malgré le faible nombre de défenseurs, la largeur du fossé et la hauteur des murs mirent en échec son attaque. Après avoir établi un camp fortifié, il fit avancer les mantelets et commença les préparatifs habituels d'un siège. Pendant ce temps, tous les Suessions en déroute se réfugièrent dans la ville. Impressionnés par la grandeur des travaux de siège, chose qu'ils n'avaient jamais vue, dont ils n'avaient même jamais entendu parler, et par la rapidité de l'exécution, les Gaulois envoyèrent des députés à César pour se rendre. À la demande des Rèmes, il leur pardonne. César accepta la soumission des Suessions, qui livrèrent en otage les principales personnalités de la ville et même deux fils du roi Galba. Ils lui livrèrent également toutes les armes que leur ville contenait. Puis, il se dirigea vers les Bellovaques. Tous ceux-ci s'étaient rassemblés, emportant tous leurs biens, dans la ville de Bratuspantium. Lorsque César et son armée ne se trouvaient plus qu'à environ cinq mille pas de la ville, tous les anciens sortirent de la ville. Champagne levées vers César, ils lui indiquèrent qu'ils se remettaient à sa merci et n'essaieraient pas de lutter contre Rome. César avança jusqu'aux murs de la ville et y établit son camp. Les enfants et les femmes s'adressèrent depuis les remparts, bras écartés et mains ouvertes comme signe de supplication, et demandèrent la paix aux Romains. Diviciacos plaidera en leur faveur (après la dissolution de l'armée belge, il avait renvoyé les troupes héduennes et était revenu à Noviodunum.