Ils descendraient en dévalant les pentes de leurs montagnes, lançant une avalanche de flèches. Cette attaque serait certainement irrésistible dès le premier impact. À ces préoccupations s'ajoutait leur rancœur d'avoir vu leurs enfants arrachés de leurs bras pour être pris en otage. Ils étaient convaincus que les Romains cherchaient à occuper les sommets des Alpes, non seulement afin de contrôler les routes, mais également dans le but de s'établir définitivement et d'annexer ces régions à leur province. Suite à ces nouvelles, Galba, qui n'avait pas complètement terminé la construction de son camp d'hiver et ses défenses, et qui n'avait pas assez de blé et autres provisions, a accéléré ses préparations. Malgré la soumission et la remise d'otages des Gaulois, il anticipe les actes hostiles et convoque un conseil. Face à un grave danger soudain, avec presque toutes les hauteurs bourrées d'hommes armés, sans possibilité de secours ou de ravitaillement, les chemins étant barrés, plusieurs ont proposé au conseil d'abandonner les bagages et de tenter de s'échapper par les mêmes voies par lesquelles ils étaient venus. Cependant, la majorité pensait qu'il fallait garder cette mesure comme une extrémité, dans l'attente de voir comment la situation évoluera, tout en défendant le camp. Peu après, à peine les décisions prises mises en œuvre, les ennemis descendent en courant de tous les côtés et lancent des pierres et des javelots sur les retranchements. Au début, les nôtres résistent vaillamment, dominant l'adversaire, leurs traits touchant à chaque fois leur cible. À chaque fois qu'un point du camp semblait menacé, ils accouraient à la rescousse. Mais leur nombre restreint les mettait en infériorité ; les ennemis, s’ils étaient fatigués, se retiraient du combat et étaient remplacés par des troupes fraîches. Pour nos hommes, en raison de leur petit nombre, une telle chose était impossible.