Tout au long de l'été, la météo défavorable gênait considérablement notre navigation. Cette vaste mer ouverte, sujette à de hautes marées et avec peu ou pas de ports, rendait la navigation extrêmement compliquée. Les navires ennemis, en revanche, étaient conçus d'une manière particulière pour résister à ces conditions. Leur coque était plus plate que la nôtre, pour mieux gérer les faibles profondeurs et les marées basses. Les proues et les poupes étaient hautes, conçues pour gérer les vagues imposantes et les tempêtes violentes. Les navires étaient entièrement faits de chêne, pour résister aux chocs. Leurs traverses, d'un pied d'épaisseur, étaient solidifiées par des chevilles de fer. Les ancres étaient assurés par des chaînes de fer et non par des cordes. Ils utilisaient des peaux ou des cuirs minces et souples à la place de voiles, sans doute parce qu'ils avaient du mal à gérer le lin, ou peut-être parce qu'ils pensaient que des voiles en lin ne pourraient pas résister aux tempêtes de l'océan. En confrontant notre flotte avec ces vaisseaux, notre seul avantage était notre vitesse et l'impulsion de nos rames. Tout le reste était à l'avantage des navires ennemis, mieux adaptés à la mer et ses tempêtes. Nos éperons reculés ne pouvaient rien contre eux ; leur hauteur les protégeait de nos projectiles, également, il était difficile de les harponner. De plus, leurs bateaux gèrent mieux les vents violents et les tempêtes, ils peuvent mouiller sur des fonds peu profonds sans grande crainte du reflux. En effet, même si le reflux les laissait à sec, ils n'avaient rien à craindre des rochers et des écueils ; des dangers importants pour nos navires. Après avoir conquis plusieurs lieux, César s'est rendu compte que ses efforts étaient inutiles. Prendre les villes de l'ennemi n'empêchait pas ce dernier de s'échapper, et la guerre a continué.