Le ravitaillement était difficile et chaque jour, l'ennemi se faisait plus nombreux. Il a jugé qu'il était temps de ne plus tarder à mener la bataille. Il a donc fait part de ses projets au conseil et, voyant que tout le monde partageait son avis, il fixa le combat au lendemain. Dès l'aube, il a déployé toute son armée en dehors du camp sur deux lignes, positionnant les auxiliaires au centre. Il attendait ensuite la décision de l'ennemi. Mais ces derniers, bien confiants en leur nombre, leur glorieuse tradition guerrière, ainsi qu'au vu de la faiblesse des effectifs de leur adversaire, préféraient opter pour une stratégie plus sûre. Maîtres des voies de communication et nous coupant donc du ravitaillement, ils espéraient obtenir une victoire sans combat, si la faim forçait les Romains à battre en retraite. Leurs chefs ont approuvé ce plan et ainsi, ils ont laissé les Romains déployer leurs troupes et sont restés dans leur camp. Quand Crassus a vu ça, il a fait en sorte, par ses hésitations et sa peur apparente, de faire monter la ferveur de son armée. Comme tout le monde était d'accord pour dire qu'il était temps d'attaquer, il harangua ses troupes et, suivant leur désir, il a marché sur le camp ennemi. Une fois là-bas, certains comblaient les fossés, tandis que d'autres lançaient des traits sur les défenseurs, les forçant à abandonner leurs parapets et leurs retranchements. Les auxiliaires, en qui Crassus n'avait pas beaucoup confiance, transportaient des pierres et des munitions, apportaient des mottes de gazon pour construire une terrasse, donnant alors l'impression qu'ils combattaient véritablement. l'ennemi, de son côté, opposait une résistance déterminée et courageuse, avec une efficacité redoutable. Cependant, des cavaliers, ayant fait le tour du camp ennemi, ont informé Crassus que l'accès était plus facile du côté de la porte décumane, où le camp était moins fortifié. Crassus a alors invité les préfets de la cavalerie à motiver leurs hommes en leur promettant des récompenses.