Au bord de ces forêts, il avait commencé à établir un camp. Les ennemis n'avaient pas encore fait leur apparition, lorsque soudainement, alors que nos soldats étaient au travail et dispersés, ils se déchaînèrent de toutes parts hors de la forêt et se jetèrent sur les nôtres. Nos troupes, promptes à s'armer, repoussèrent les ennemis dans leurs bois. Après en avoir exterminé un grand nombre, les nôtres poursuivirent les rescapés trop loin sur un terrain difficile, ce qui entraîna la perte de quelques hommes. Les jours suivants, César décida d'employer ses troupes à abattre sans relâche la forêt. Afin de prévenir tout éventuelle attaque surprise de nos soldats non armés, les arbres abattus étaient disposés face à l'ennemi comme un rempart sur chaque flanc. En un temps record, une vaste clairière avait été créée. Nous avions déjà pris possession du bétail et des derniers biens de l'ennemi, qui se repliait au cœur des forêts, lorsque le temps se dégrada considérablement. Le travail dut être interrompu et, sous une pluie incessante, il devint impossible de garder plus longtemps les hommes sous la tente. Par conséquent, après avoir dévasté toute la campagne, incendié les villages et les fermes, César ramena son armée et lui fit prendre ses quartiers d'hiver chez les Aulerques et les Lexovii, ainsi que chez les autres peuples qui venaient de nous déclarer la guerre.