Après avoir rassuré les troupes et dissimulé ses informations, il leur demanda d'arranger une cavalerie et déclara son intention de partir en guerre. Formant ses provisions de blé et rassemblant sa cavalerie, il se dirigea vers la région supposée être habitée par les Germains. Quand il ne fut plus qu'à quelques jours de voyage, il reçut des députés germains qui lui délivrèrent leur message. Ils prétendirent que les Germains n'entendaient pas déclencher la guerre avec les Romains, mais qu'ils ne refuseraient pas de se défendre en cas d'attaque. Ils soutenues que les Germains ne demandent pas la paix mais se défendent simplement contre toute agression. Ils affirmèrent qu'ils avaient été obligés de quitter leurs terres et que si les Romains acceptaient leur amitié, ils pourraient en faire des alliés précieux. Les Germains demandèrent qu'on leur attribue des terres ou qu'on leur permette de garder celles qu'ils avaient prises. Ils assurèrent n'être inférieurs qu'aux Suèves, qui sont inégalables, même pour les dieux. Hors mis eux, ils pensaient pouvoir vaincre n'importe qui. César répondit au discours des Germains de la manière qu'il jugea appropriée. Il leur déclara cependant qu'il ne pouvait être question d'une amitié tant qu'ils resteraient en Gaule. Il estima qu'il n'était pas juste qu'un peuple qui n'était pas capable de défendre son territoire s'accapare celui des autres. Il ajouta qu'il n'y avait pas assez de terrains disponibles en Gaule pour les accueillir sans causer de torts à autrui. Il leur proposa néanmoins de s'installer sur les terres des Ubiens, qui se plaignaient des violences des Suèves et demandaient de l'aide à César. Les ambassadeurs germains répondirent qu'ils comptent relayer la réponse de César et revenir en trois jours une fois qu'ils auront pris leur décision. Ils ont demandé à César de ne pas avancer davantage en attendant. César a refusé, expliquant que c'était impossible. Il était en effet informé que l'essentiel de leur cavalerie avait été envoyée quelques jours auparavant chez les peuples d'Ambivariti, au-delà du fleuve Meuse.