Les anciens ont rencontré César dans son camp. Ils voulaient prétendument s'excuser d'avoir entamé le combat la veille, en opposition aux accords et à leurs propres demandes. Simultanément, ils envisageaient d'obtenir des trêves par le biais de tromperie si possible. César, toutefois, était satisfait de leur offre spontanée et ordonna leur détention. Il fit ensuite sortir toutes ses troupes du camp. Il positionna la cavalerie désorientée, qu'il croyait affaiblie par le dernier combat, à l'arrière-garde. Il disposa ensuite son armée en trois rangs pour une bataille et couvrit rapidement huit milles. Il est arrivé au camp ennemi avant qu'ils ne réalisent ce qui se passait. Plusieurs éléments ont contribué à la terreur soudaine des Germains : premièrement, notre arrivée rapide, deuxièmement, l'absence de leurs chefs et enfin, le manque de temps pour organiser un conseil ou pour s'armer. Saisis de panique, ils ne savaient pas s'ils devaient combattre l'ennemi, défendre le camp ou chercher à fuir. Tandis que leur peur se traduisait par un rassemblement chaotique d'hommes, nos soldats, enragés par la trahison de la veille, ont fait irruption dans le camp. Là, ceux qui ont pu rapidement s'armer ont brièvement résisté à nos forces en combattant parmi les chariots et bagages. Toutefois, une foule composée d'enfants et de femmes (puisqu'ils avaient quitté leurs foyers et traversé le Rhin avec tous leurs proches) s'est mise à fuir dans toutes les directions. César a ensuite envoyé sa cavalerie à leur poursuite. Suite à l'entente de la clameur derrière eux et la constatation de leurs proches tués, les Germains ont abandonné leurs armes, leurs étendards et se sont précipités hors du camp. Arrivés au confluent des rivières Meuse et Rhin, ils ont désespéré de leur fuite. Voyant qu'un grand nombre d'entre eux avaient été tués, le reste s'est jeté dans la rivière où ils ont péri à cause de la peur, l'épuisement et le courant fort. De notre côté, n'ayant perdu aucun homme et n'ayant que très peu de blessés après une bataille que l'on croyait difficile contre quatre cent trente mille ennemis, nos troupes se sont retirées dans leur camp. César a permis à ceux qu'il avait retenus de partir. Cependant, par peur, ils ont décidé de rester.