"Il n'était pas un marin habitué et avait une appréhension de la mer ; de plus, il était lié par des obligations religieuses." Lorsqu'il fut confronté à un refus résolu, et qu'il perdit tout espoir de réussite, il commença à tramer avec les chefs gaulois, les effrayant, les approchant individuellement et les encourageant à rester sur le continent : "Ce n'était pas sans raison, affirmait-il, que la noblesse de la Gaule était enlevée : l'intention de César, qui n'osait pas les massacrer sous les yeux des Gaulois, était de les transporter en Bretagne pour les exterminer là-bas." Dumnorix promettait aux autres, et les faisait promettre qu'ils exécuteraient d'un commun accord ce qu'ils jugeraient nécessaire pour les intérêts de la Gaule. Plusieurs personnes rapportèrent ces actions à César. Quand il apprit cela, César pensa comme suit : dû au statut qu'il accordait à la nation éduenne, il devait tout faire pour retenir Dumnorix et le dissuader de ses plans ; mais, comme d'un autre côté, le comportement erratique de Dumnorix ne faisait qu'augmenter, il devait prendre des mesures pour s'assurer qu'il ne représenterait un danger ni pour lui, ni pour l'État. En conséquence, ayant été retenu au port pendant environ vingt-cinq jours par le chorus, un vent qui souffle le plus souvent sur ces côtes, il s'efforça de garder Dumnorix dans le droit chemin, sans négliger de se tenir informé de tous ses plans ; enfin, profitant d'un vent favorable, il ordonna aux fantassins et aux cavaliers de monter à bord. Cependant, pendant que tout le monde était occupé par cette opération, Dumnorix quitta le camp à l'insu de César, avec la cavalerie éduenne, et se dirigea vers son pays. Quand César apprit cela, il reporta le départ et envoya immédiatement une grande partie de la cavalerie à sa poursuite, avec l'ordre de le ramener ; s'il résistait ou refusait d'obéir, il avait ordonné de le tuer, car il ne s'attendait à rien de sensé de la part d'un homme qui avait désobéi en sa présence. Dumnorix, lorsqu'on lui demanda de revenir, résista, sortit son épée, implora les siens de faire leur devoir, criant à plusieurs reprises qu'il était libre et appartenait à un peuple libre. Conformément aux ordres, on le cercla et on le tua ; quant aux cavaliers éduens, tous revinrent auprès de César.