Cette zone avait été préparée par les habitants locaux, probablement pour une guerre antérieure. On pouvait y voir un grand nombre d'arbres abattus qui avaient été utilisés pour bloquer tous les accès. Des tireurs isolés lançaient des flèches depuis l'intérieur de la forêt, nous empêchant de pénétrer dans leur forteresse. Cependant, les soldats de la septième légion, ayant formé une tortue et avancé avec une terrasse d'approche jusqu'au retranchement ennemi, parvinrent à entrer dans le bastion et à chasser les ennemis de la forêt sans subir de pertes importantes. César ordonna de ne pas les poursuivre plus loin, car il ne connaissait pas la région et voulait consacrer le reste de la journée à la fortification du camp. Le lendemain matin, il envoya des fantassins et des cavaliers en trois groupes pour poursuivre l'ennemi en fuite. Alors qu'ils avaient parcouru une longue distance et qu'ils apercevaient déjà les derniers fuyards, des cavaliers envoyés par Quintus Atrius vinrent informer César qu'une tempête violente s'était levée la nuit précédente, endommageant la majorité des navires. Les cordes et les ancres ayant cédé, les matelots n'avaient pas pu résister à la force de la tempête. Les navires s'étaient heurtés les uns aux autres, causant beaucoup de dégâts. Suite à ces nouvelles, César rappela les légionnaires et les cavaliers, leur ordonnant de stopper leur avancée et de faire demi-tour. Il retourna lui-même aux navires et constata que la situation qui lui avait été rapportée par des messages et des lettres était avérée : environ quarante navires étaient perdus, mais il semblait possible de réparer les autres avec beaucoup de travail. Il recruta des travailleurs parmi les légions et en fit venir d'autres du continent. Par ailleurs, il demanda à Labiénus de construire autant de navires que possible avec les légions à sa disposition. Malgré la difficulté et l'ampleur de la tâche, César choisit de tirer tous les navires sur terre et de les protéger avec une forteresse commune au camp. Cette opération prit environ dix jours de travail ininterrompu. Une fois les navires tirés à terre et le camp fortifié, César laissa les mêmes troupes pour garder la flotte.