Se trouvant en Gaule et voyant que l'été était déjà bien avancé, il réalisa qu'il serait facile pour l'ennemi de temporiser jusqu'à la fin de la saison. Il ordonna donc la fourniture d'otages et fixa le tribut que la Bretagne devrait payer chaque année aux Romains. Il interdit formellement à Cassivellaunos de perturber Mandubracios ou les Trinovantes. Après avoir reçu les otages, il ramena son armée au bord de la mer où il trouva les navires réparés. Il les mit à l'eau mais comme il avait beaucoup de prisonniers et qu'un certain nombre de navires avaient été détruits par la tempête, il décida de ramener son armée en deux convois. Par ailleurs, tous les navires transportant des troupes ne manquèrent pas à accomplir leur voyage normalement, à l'exception de ceux qui étaient renvoyés vides du continent. Après les avoir vains attendus un certain temps, César se vit forcé d'embarquer ses troupes plus à l'étroit en raison du changement de saison, car l'équinoxe approchait. Un grand calme survint et en levant l'ancre au début de la deuxième veille, il atteignit la terre au lever du jour, avec tous ses vaisseaux intacts. Il fit mettre les navires sur terre et tint l'assemblée des Gaulois à Samarobriva. Cette année, la récolte de blé était maigre en Gaule en raison de la sécheresse, il fut donc contraint d'organiser autrement l'hivernage de ses troupes, en distribuant les légions dans plus de villes. Il envoya une légion chez les Morins, dirigée par le légat Laïus Fabius, une autre chez les Nerviens avec Quintus Cicéron, une troisième chez les Esuvii avec Lucius Roscius, et une autre chez les Rèmes, à la frontière des Trévires, avec Titus Labiénus. Finalement, trois étaient placées chez les Belges, sous les ordres du questeur Marcus Crassus, des légats Lucius Munatius Plancus et Laïus Trébonius.